La seigneurie, cellule de vie essentiellement campagnarde, est un aspect important de l’Identité de la France d’Ancien Régime. Le royaume est alors morcelé en une infinité de parcelles de territoire, concédées par le roi à des seigneurs locaux qui les gouvernent. Ils y font régner la justice, l’ordre moral et fructifier les terres par le travail des populations qui s’y trouvent attachées.

Située à la frontière du Beaujolais et du Lyonnais, la Seigneurie de Jarnioux assure les fonctions de haute, moyenne et basse justice comme l’atteste l’almanach de la ville de Lyon publié au XVIIième ou XVIIIième siècle.

Les institutions judiciaires d’Ancien Régime

Au sommet de l’organisation judiciaire déléguée de droit commun se trouvent les parlements jugeant en dernier ressort. C’est pourquoi de nombreux lyonnais effectuèrent la demande de disposer à Lyon d’une cour souveraine. Mais le roi a toujours privilégié d’en faire un centre économique et commercial de première importance en dotant la ville de quatre foires et en refusant de transformer la ville en une capitale judiciaire. Lyon devra donc se contenter d’être le Présidial le plus éloigné du ressort du Parlement de Paris. Ce Présidial est le siège des appels de la Sénéchaussée de Lyon et des Baillages environnants.

La Haute Justice

Le Haut Justicier est un seigneur qui a Haute, Moyenne et Basse Justice, c’est-à-dire droit de connaître de toutes causes réelles, personnelles et mixtes entre ses sujets, et qui a droit et puissance de glaive sur eux.